1985

Arrivée du 51 CF

 

Les 24h sont inscrits au championnat de France cette année, impliquant l’ouverture aux groupe 3 refusés jusqu’à présent et aux groupe 2.  Conséquence : une augmentation du nombre d’inscrits, passés de 43 en 1984 à 75 pour cette 12 ème édition. Donnant un nouvel  élan à cette épreuve prestigieuse. De plus l'arrivée du 51 cf vient renforcé le nombre de machines en augmentation.

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Un tour de paddock

Prégrille de ces 24h avec la n°3 D.Rottie, Ph Pelletier n°58, E.Février n°30, n°77 Ch Ménager, JP Jeandat n°23
Prégrille de ces 24h avec la n°3 D.Rottie, Ph Pelletier n°58, E.Février n°30, n°77 Ch Ménager, JP Jeandat n°23

 

Un tour de paddock

 En effet un petit tour s’imposait, avec une certaine attraction pour les groupe 3 et ses prototypes, ainsi que l’arrivée du 51 CF le nouveau compé-client de la marque Motobècane. Ainsi  les protos Motobécane et le Peugeot des frères Pelletier, des machines bien connues sont présentes. Autre curiosité la présence d’une machine Japonaise, l’unique. Cette machine, un sting Yamaha est préparée « racing » par Didier Thomas, préparateur bien connu dans le monde du vario. On y trouve une fourche de Yamaha RD 80 avec frein à disque, des amortisseurs de Carbon, affublée d’un moteur de 50 YZ, auquel la boîte avait été ôtée (la mode de l’hybride existait déjà) monté en double variateur et boite relais artisanale. Et enfin pour finir un superbe bras oscillant en alu. Tout cela chaussé en pneus slics 18 pouces. Impressionnant comme tous les autres protos présents.

 

Le Team Cycmo est aussi présent officiellement cette année-là avec 2 machines ayant pour particularité d’avoir une suspension arrière à flexibilité variable. Et une mécanique italienne à double variateur. Les machines sont affutées et fiables après avoir participé en début de saison à une simulation de course sur 24h sur une piste privatisée pour l'occasion à Beaucaire.

 

La DPPM des frères Levieux fabriquée intégralement par ces derniers. Portée par un cadre double berceau et motorisé par un moteur Minarelli à double variateurs.

Laissons de côté les groupe 3 et revenons au groupe 2 . Avec une présence unique de MBK à l’issue des qualifs ne retenant que 15 groupe 2, surtout avec l’apparition de la machine compé-client conçue pour la course qu’est le 51 CF (prix : 7800 F et 2000 F pour son kit). Et Peugeot alors,… On commence à entendre parler du futur 103 XG2.

Ch Ménager en pleine attaque sur le 51 CF gr3 offciel n°77
Ch Ménager en pleine attaque sur le 51 CF gr3 offciel n°77

Podium de cette édition avec l'équipage Ménager Chéron sur la plus haute marche.

LA COURSE

 

La course

Tout d’abord commençons par des chiffres : meilleur chrono, Christian Ménager en 1’1 ‘’20 sur le 51 cf gr3 de l’équipe Cassegrain. Et le record de l’épreuve battu avec 1274 tours parcourus à comparer au dernier record en vigueur de 1983 avec 1229 tours.

 

Sur les 30 partants, seuls 9 abandons ont été comptabilisé, en sachant que les 5 premiers du classement en groupe 3 n’ont pas eu recours à la clause de règlement permettant le démontage des moteurs. Pour info les premiers en groupe 2 (l’équipage Février) n’ont changé que la culasse  à cause d’un filetage de bougie défectueux.

Voyons un peu dans le détail comment se sont comportés les équipages :

Menager/Cheron - une course sans histoire. Quelques changements de courroie, un peu d'essence, et roulez petit bolide. La MBK mérite bien son surnom de «montre suisse»!

Christian Ménager n°77 pendant la nuit Mancelle
Christian Ménager n°77 pendant la nuit Mancelle

En groupe2, les jeunes loups aux dents longues se sont bagarrés (à noter que JP Jeandat n’a que 15 ans, épaulé par Gérard Dastarac sur le cf n°23) avec les pilotes expérimentés que sont Eddy Février/JJ Vanteclaye et Eric Chéron/P.Steenbakkers. Ca roulait fort sur la piste. Le team Zonzon menait la course avec 2 tours d’avance à 1 heure de la fin. Avance qu’elle conservera jusqu’au baissé du drapeau.

Jean-Pierre Jeandat sur la n°23
Jean-Pierre Jeandat sur la n°23

Sportivement sur la piste nous avons pu voir des luttes pendant presque 24h entre les machines des Frères Pelletier et de la paire Ménager/Chéron, qui resteront 4h durant derrière la Peugeot. Un superbe spectacle vu du bord de piste. Malheureusement la Peugeot sera victime d’une rupture de support moteur et d’un réservoir bouché, les empêchant jusqu’au bout de raccrocher à la Motobécane officielle qui tourna comme une horloge jusqu’au bout. L’autre 51 quasi officielle des manceaux Guilmet/Rekiba connut elle cependant l’abandon après la rupture d’un goujon de cylindre à ras du carter. Quant aux Cycmo on peut noter leurs bonnes performances. En effet celles-ci terminent aux 3 et 5ème place de la catégorie gr3. Entrouvrant ainsi un bon avenir sportif pour la marque.

eT LES AUTRES

Michel Pelletier sur la n°58 à la limite pour essayer de rattraper les leaders.
Michel Pelletier sur la n°58 à la limite pour essayer de rattraper les leaders.

Pelletier frères - Ils auraient pu, mais, la mécanique en a décidé autrement.

Jeandat/Dastarac/Legouallec - une troisième victoire cette année pour Jean-Pierre. Décidemment, II a le vent en poupe. Pour Dastarac, ça gaze aussi. Comme les autres, ils eurent leur lot d’ennui : une chute de Legouallec, une panne d’essence, des couronnes desserrées, et un allumage défaillant.

Fevrier/Steenbakkers/Cheron - un changement de culasse (filetage de bougie foiré) leur coûtera la première place. Mais, quel spectacle !

Vanteclaye frères/Fravallo - quelques ennuis d’allumage les empêcheront de mieux figurer.

Philippe Roguet n°3 en action
Philippe Roguet n°3 en action

Rottie/Bonamy/Roguet - longtemps en bagarre pour la seconde place du Groupe 2, ils cumulèrent les incidents techniques sur la fin (carburateur, allumage). Dommage, car ils pouvaient prétendre à un podium.

Cycmo n°68 Ph Lallement
Cycmo n°68 Ph Lallement

Lallement/Zimmermann/Petit - il fallait les voir à l’arrivée. Le sourire jusqu'aux oreilles. Chez Cycmo, on reprend confiance car la bête de course a tourné sans aucun ennui. Bravo à tous. Nouzille/Charpentier - après quelques problèmes en début de course, ce tandem effectua une remontée régulière pour terminer à une belle 5ème place. Ils ne se sont jamais découragés.

Eric Nouzille
Eric Nouzille

Garnier/Vignolas  n°17 - s’il y a bien un pilote qui mérite la coupe du plus courageux, c’est bien Bruno Vignolas. Qui après de très bons essais 7ème allait connaître une course mouvementée. Sonné complètement après 2 terribles chutes, il est allé jusqu’au bout. Par contre, pour la machine, c’était moins brillant car elle fit de nombreux stages dans les stands ! Plus de 4h dans les stands. La machine termine dernière en piste.

Louis Garnier
Louis Garnier

Chevrinais/Pacherie/Demoor - un sacré trio composé d’un vieux (le père Demoor) et de 2 jeunots (34 ans à eux deux). Une belle réussite sportive pour ce concessionnaire de banlieue qui collectionnera durant toute la course les changements de rupteurs, 5 en 24 heures. 

Leschot/Dumelie/Robert sur un 51 ancien modèle, ces 3 pilotes locaux n’ont pas cessé de grimper dans le classement. La régularité, ça paye !

 

Revert/Legmara/Angot - le seul équipage engagé par Motorelec termine honorablement. Sans un variateur grippé, ils auraient pu «taper» dans les 5 premiers.

 

Ragot/Breug Encore un CF... Une chute brisera l’ambition et le maître cylindre de ces 2 locaux.

 

Chevalier/Vignassa/Hoffsteter - en voilà 3 qui béniront le règlement national car ils ont pu changer leur haut moteur. Ils finiront avec un berlingot un peu poussif.

Segalen/Rovere - alors qu’ils postulaient pour une place dans les 5 du Groupe 2, un vilebrequin en décidait autrement.

 

Rideray/Coulon/Cheron - malgré une galère continuelle, cet équipage parvint à franchir la ligne d'arrivée.

 

Guerin/Lambert - un éclairage problématique, une chute. Voilà qui compromettra jusqu’au bout les chances de cet équipage.

 

Raynal/Gouhier/Edely - une belle 4ème place, un peu inattendue, mais très sympathique. Leurs ennuis : surtout le variateur.

 

Martinez/Brocal  n°69 - la deuxième Cycmo prend une superbe 5ème place, après avoir perdu son 3ème pilote et préparateur Raphaël Perez pendant les essais qualificatifs suite à un grave accident (perte d'un doigt) pendant le réglage carburation de la machine. 

 

Ravitaillement pour la Cycmo officielle n°69

Trassard/Agogue/Marie - trois argenteuillais qui ont fait fort. Partis du fin fond du classement (bris de vilebrequin, changé en 30 minutes).

 

Rivet/Cahier/Dallibert - 3 nantais qui rentreront heureux de leurs premières 24 heures. Bien sûr, ils ont eu des pépins, assez sérieux : allumage, pot d’échappement, mais

Berenguer/Chauvidan - sur un 51 prêté par l’ami Dastarac, ces 2 lascars ont connu bien des misères : ce fut en premier lieu, une chute très violente (bris de la roue avant!) puis un moteur serré. Ils ont abandonné.

 

Fourel/Maillard/Ouvrard - une participation très remarquée de ce tout nouveau Yam. Un bras oscillant fêlé devait contraindre ces 3 bretons à l’abandon.  

Pascal Fourel sur le Yamaha préparé par Didier Thomas
Pascal Fourel sur le Yamaha préparé par Didier Thomas

Roumier/Beaumont/Pelletier - on appréciait à sa juste valeur la présence de Frédéric Pelletier, vainqueur en 82 de cette même course. Une petite pensée pour Vincent Briottet... Les dijonnais abandonnèrent rapidement sur serrage moteur.

 

Desneux/Panayotides frères - le premier abandon de la course, après une heure de course sur casse d’un roulement de vilo suite à un problème de rotor d’allumage.

 

Levieux frères/Zanol n°62 - après la casse successive de 2 variateurs, les pilotes DPPM stoppèrent là les dégâts. Alors qu’ils occupaient la 3ème place du Groupe 3.

 

Bachelot frères - rupture de cadre, et hop, un Peugeot de moins. Dur, dur. Ils naviguaient alors dans les eaux de la 20ème place.

 

Verrier/Favard/Faure - 3 compères venus de Perigueux. Beaucoup de difficultés techniques vinrent à bout de l’enthousiasme. Une sur chauffe moteur sonna le glas pour ce superbe Peugeot liquide. Guilmet/Rekiba - alors qu’ils caracolaient en 2ème position du scratch, un goujon moteur se brisa à ras du carter, sonnant leur abandon.

 

Gedeon/Ganneau/Uran - un week- end qui ne restera sûrement pas longtemps gravé pour le team  Bevan. Ennuis à répetition.