1987

JP Pacherie (30) - M Pelletier (4) - Th.Primaud (28) - P Boutet (46) - JY Frelon (52) - L Robert (34) - B Martinez (89) - T Maigret (26)
JP Pacherie (30) - M Pelletier (4) - Th.Primaud (28) - P Boutet (46) - JY Frelon (52) - L Robert (34) - B Martinez (89) - T Maigret (26)

Cheron/Guyot/ Pelletier, de bout en bout.

Eric Chéron au guidon du 51 cf n°1 victorieux du Team Zonzon motos
Eric Chéron au guidon du 51 cf n°1 victorieux du Team Zonzon motos
Michel Pelletier n°4 en chasse de Pascal Goutey
Michel Pelletier n°4 en chasse de Pascal Goutey

 

Après une année d'interruption, durant laquelle les organisateurs de l'ACO en ont profité pour remettre le règlement au goût du jour, nous avons donc retrouvé plus de 150 concurrents inscrits pour 52 mobs au départ des qualifs pour 30 places qualificatives. L’épreuve compte pour le championnat de France cette année, les points comptent double.

 

Les 24 heures du Mans appartiennent en quelque sorte au patrimoine «mob» et tout le monde veut participer à cette épreuve unique en son genre.

 

Un seul Peugeot présent au départ ! Un XG2. Celui des Val d'Oisiens Maigret/Zahra/Maigret. Triste reflet des possibilités de la machine. Laissant 5 autres machines de la marque au Lion sur le bord de piste (3 103 classiques (dont 1 liquide) et 2 XG2).

Réservée uniquement aux machines groupe 2 avec des cyclos qui ressemblent encore à des mobs. L’édition 1987 des 24 heures du Mans a été une nouvelle fois dominée et remportée par MBK.

C'est sous un ciel couvert, qui s'ouvrira peu de temps après pour laisser s'échapper une pluie fine qui rendra la piste de kart digne d’une patinoire que le départ fut donné.

Dès le départ, Eric Cheron qui est d’ores et déjà bien parti pour remporter le titre Groupe 2, s'est emparé du commandement. Pascal Fourel, du team Mathé l’autre prétendant au titre laisse filer le lièvre, la course est longue.

 

Eric Chéron le manceau, doté d'une 51 CF au top préparé par Dédé Zonzon augmente son avance en pulvérisant par la même occasion le record du tour en tournant légèrement au-dessus d'une minute et 1 seconde, soit plus vite que les G3 en 85. Les autres favoris au titre de champion de France sont en retrait décident d’attendre. La machine du Team Zonzon veut réaliser l’exploit qui consisterait à remporter l'épreuve sans jamais avoir été devancée.

 

Rapidement, l'adversaire Nº1 du trio Cheron/Guyot/Pelletier rentrera au stand pour préparer un pot d’échappement défectueux. On peut d’ailleurs signaler au passage que conformément au règlement national, les pièces G2 arrivées hors délais n’ont été autorisée (coques MBK ou kits liquides Peugeot) par la FFM : mais, par sécurité et pour éviter les brûlures qu’occasionnent les pots des MBK, les préparateurs ont pu déplacer leur pot et changer la selle par un modèle plus confortable. C’est justement ce qui fit, mal leur en prit, Didier Thomas, préparateur de la MBK de Fourel/Maillard/Rottie et aussi Bertrand Chevalier, préparateur du team Cassegrain composé de Chevalier/Pelletier/Bolle (pilote moto bien connu). En effet, en déplaçant le pot et en le faisant passer à droite du châssis, ils ont dû modifier les points d’ancrages et sur les 2 machines les pots n’ont pas tenu le choc. Ainsi Fourel/Maillard/Rottie pointent leur nez en avant dernière position à la première heure. Les bretons étaient donc bien mal partis !

 

Pascal Fourel (65)
Pascal Fourel (65)
Equipage Ronflard n°52, Bernard Meignant à côté du pilote JY Frelon bien songeur sur la grille de départ
Equipage Ronflard n°52, Bernard Meignant à côté du pilote JY Frelon bien songeur sur la grille de départ
Voici ce que remportait l'équipage qui terminait à la 10ème place
Voici ce que remportait l'équipage qui terminait à la 10ème place

D’autres concurrents souffrirent de la mécanique.

 

A la septième heure, alors que la MBK N°1 carracole en tête, devant celle des manceaux Rekiba/Guilmet/Garnier et des Fontenaisiens Nouzille/Charpentier/Vignolas on comptait déjà 4 abandons :

 

Hastir/Patrin/Caubel sur casse moteur (Laurent Caubel chutera bêtement et se fracturera un petit os du coude), le seul Peugeot en course SCL Pontoise des Maigret’s Brothers et de Zahra avec un bris de roulement de vilo (le règlement interdisait le démontage des carters).

 

La 51 Zonzon de Goudey/Brosse/Pelletier sur rupture des carters (une maladie qui frappera aussi J.P. Pacherie, Eric Nouzille et Claude Gouhier ainsi qu’une autre 51 engagée par Scanner Moto, celle de Bouttet/Legmara/Revert, ce dernier n'ayant pu ramener sa machine à son stand. Et pour cause, il venait juste de se pendre une gamelle assez sévère en sortie de courbe, sur le mouillé et n'avait aucunement la force de relever sa monture. Le pilote d'Asnières s’est trouvé la victime d'un règlement qui ne prévoyait pas le cas d'un retour possible avec les coéquipiers. 

Pascal Goudey n°42 sur l'autre machine Zonzon Moto coéquipier de Philippe Pelletier abandonneront sur casse des carters moteurs
Pascal Goudey n°42 sur l'autre machine Zonzon Moto coéquipier de Philippe Pelletier abandonneront sur casse des carters moteurs

La nuit, que tout le monde redoute et attend tout à la fois (les sensations que procurent un pilotage nocturne sont assez fabuleuses), ne modifiera pas trop les classements.

H Segalen (53)
H Segalen (53)
Karim Rekiba (20)
Karim Rekiba (20)
Machines en parc fermé
Machines en parc fermé
n°4 M Pelletier devance son frère Philippe n° 1
n°4 M Pelletier devance son frère Philippe n° 1

Chutes en série

 

Sous la pluie, les pilotes restent très prudents et se contentent de tourner, sans prendre de risque. Au bout de 3 heures de course sous une pluie fine une dizaine de machines se retrouvent par terre en même temps dans différents coins du circuit.

 

La moyenne de la course s’en ressentira. Alors que les hommes de Didier Thomas, après une remontée fantastique, sont déjà arrivés en troisième position. Fabrice Rovere le pilote breton connaîtra les pires ennuis puisqu'il ne pourra éviter un autre concurrent tombé juste devant lui. Ce sera la chute collective inévitable, dans une gerbe d'étincelles assez impressionnantes. Fabrice s'en tirera sans mal mais sa MBK est copieusement abimée Les gars du MC des Celtes pouvaient durent se contenter d’une quatrième place.

 

Au petit matin,  ils ne sont plus que 24 machines à tourner. Le rythme imposé par les leaders a quelques peu baissé et la fatigue commence à se faire rudement sentir à tel point que l'équipage Motorelec, épuisé par l'effort qu'exige une conduite à 2 pilotes (Gérard Dastarac était incapable de poursuivre après avoir chuté et s’être abîmé la hanche) devra renoncer alors qu’ils tenaient la 6ème place provisoire.

Ca bagarre pour toutes les places Louatron n°3 devant Rekiba n°20 et Masse n°5
Ca bagarre pour toutes les places Louatron n°3 devant Rekiba n°20 et Masse n°5

Parmi les abandons de l'aube, on note le retrait des lyonnais Martinez/Garioud/Guintoli (roulement de vilo).

Autre abandon notoire, celui de Stéphane Masse sur la n°5, pourtant très bien parti puisque 3éme en début de course, abandonne dans la matinée, consécutivement à une chute intervenue au cours de la nuit qui avait eu pour conséquence de laisser passer des graviers et du sable dans le moteur. Malgré un nettoyage des carters à l'essence, sans les ouvrir, les roulements ont finis par lâcher.  Faisant perdre toutes chances de finir dans les 10 premiers à l'équipage. 

 

A partir de ce moment, les positions dans les cinq premiers ne changeront guère et seul le team Vevia composé de Le Garrec/Dasse/Godard parviendra à remonter en cinquième position, doublant sur le fil les Orléanais du Team Cassegrain Chevalier/Bolle/Pelletier. Le célèbre pilote Français Jacques Bolle et président de la FFM étant venu faire une pige en cyclo. 

Jean-François Guyot  fonce vers la victoire.
Jean-François Guyot fonce vers la victoire.

A part une petite alerte à mi-course (changement de bougie et de gicleur) l'équipage Cheron/Guyot/Pelletier n'aura donc eu aucun problème pour s'imposer au Mans et remporter ainsi, de façon très méritée, l'épreuve phare de l'année. Cette victoire du Team Zonzon est la récompense d’une excellente préparation.  Pelletier avait dû donner aussi un sérieux coup dans le moteur, vu la puissance démoniaque de l'engin par rapport à tous les autres cyclos en course.

Le Team s'est entraîné pour tester les pièces (voir la course des 24 heures à la Réunion), il a pris de très bons pilotes et s'est entouré d'une Intendance capable de gérer tous les petits problèmes.

 

 

Les 24 heures du Mans ne se gagnent pas par hasard.

A noter pour finir la bonne performance de Lecholl/Fagault/Dumelie qui se placent en 18ème position avec la première mob à refroidissement par air ... un vieux kit Bidalot.

Dernière note la participation de 2 pilotes de la coupe Maxi-Mob aux 24h. Les deux pilotes Louatron/Martinot n°3 ont pour la première fois participés à une course d’endurance. Ils finissent en compagnie de Chapeau en dix septiè­mes position (après s’être qualifié en 7ème place) suites à de très nombreux problèmes mécaniques.

Pascal Fourel
Pascal Fourel


 

 

 

 

 

Un beau podium final qu'avec des pilotes de renom dont sur la plus haute marche  l'équipage Zonzon motos vainqueur avec Eric Chéron, Jean-François Guyot et Philippe Pelletier. Sur la seconde marche l'équipe de Didier Thomas, avec Pascal Fourel, Didier Rottie et Arnaud Maillard. Et complétant ce podium l'équipage Chris Moto avec Karim Rekiba, Louis Garnier et Stéphane Guilmet. 


Les 24h du Mans d'un équipage privé

Le team Ronflard, venant de Tours, composé de 3 copains.

 

Olivier Ronflard, Bernard Meignant (très bon pilote du Championnat de France Gr3 en cette année 1987) et Jean-Yves Frelon.

Olivier Ronflard devançant Marc Unau à l'attaque de la ligne droite.
Olivier Ronflard devançant Marc Unau à l'attaque de la ligne droite.
Les Pass Pilotes pour cette épreuve 1987
Les Pass Pilotes pour cette épreuve 1987